Boléite
La boléite est une espèce minérale composée d'oxy-halogénure de cuivre de formule KPb 26 Ag 9 Cu 24 Cl 62 48.
Définitions :
- Minéral qui est un oxy-halogénure de cuivre (source : fr.wiktionary)
Catégorie IV : halogénures |
|||
---|---|---|---|
|
|||
|
|||
Catégorie | Minéral | ||
Formule brute | KPb26Ag9Cu24Cl62 (OH) 48 | ||
Numéro CAS | |||
|
|||
Masse formulaire | 10 936, 64 g/mol | ||
Couleur | bleu indigo, bleu clair | ||
Classe cristalline et groupe d'espace | Hexakisoctaédrique ; Pm3m | ||
Système cristallin | cubique | ||
Clivage | parfait à {001}, bon à {101} |
||
Échelle de Mohs | 3 - 3, 5 | ||
Éclat | vitreux à nacré | ||
|
|||
Indice de réfraction | n=2, 05 | ||
Biréfringence | Δ=0, 000 (isotrope) | ||
Dispersion | 2vz ∼ nulle | ||
Polychroïsme | nul | ||
Trait | bleu-vert clair | ||
Transparence | translucide | ||
|
|||
Densité | 4, 95 | ||
Fusibilité | fond et donne une boulette magnétique | ||
Solubilité | difficilement soluble dans HCl | ||
|
|||
Radioactivité | à peine détectable | ||
|
La boléite est une espèce minérale composée d'oxy-halogénure de cuivre de formule KPb26Ag9Cu24Cl62 (OH) 48[1].
Inventeur et étymologie
La boléite a été décrite conjointement par François Ernest Mallard et Edouard Cumenge en 1891[2]. Le nom est inspiré de la localité-type, Boleo au Mexique[3].
Cristallographie
La boléite cristallise dans le groupe d'espace cubique Pm3m (Z = 1) [1].
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 15, 288 Å ; V = 3 573 Å3
- Densité calculée = 5, 08 g/cm3
Les atomes de potassium sont en coordination (12) cuboctaédrique de chlore et forment des groupes KCl12.
Les atomes de plomb sont répartis sur trois sites non-équivalents d'environnements différents :
- coordination (8) tétragonale antiprismatique déformée de chlore : groupes PbCl8 ;
- coordination (6+3) de chlore et de groupes hydroxyles : groupes PbCl6 (OH) 3 ;
- coordination (6+2) trigonale prismatique déformée de chlore avec un groupe hydroxyle au-dessus de deux des faces : groupes PbCl6 (OH) 2.
Les atomes d'argent sont répartis sur deux sites non-équivalents d'environnements différents :
- coordination (5) tétragonale pyramidale déformée de chlore : groupes AgCl5 ;
- coordination (6) octaédrique aplatie de chlore : groupes AgCl6.
Les groupes AgCl5 sont reliés par les arêtes de leur base quadratique et forment des groupes Ag6Cl14, dans lesquels les atomes d'argent sont arrangés aux sommets d'un octaèdre régulier ; ces groupes sont reliés entre eux dans les trois directions de l'espace {100} par les sommets des octaèdres AgCl6.
Les atomes de cuivre sont en coordination (4+2) octaédrique déformée de groupes hydroxyles et de chlore. La distribution des longueurs de liaison dans les octaèdres CuCl2 (OH) 4, quatre liaisons Cu-O courtes (1, 96 Å et 1, 97 Å) et deux liaisons Cu-Cl plus longues (2, 82 Å et 2, 92 Å), est typique de l'effet Jahn-Teller rencontré dans les composés de Cu (II) et permet une description alternative de la structure en termes de groupes plans carrés Cu (OH) 4. Dans cette description, les groupes Cu (OH) 4 sont reliés par leurs arêtes et forment des dimères Cu2 (OH) 6 ; ces dimères sont reliés par leurs sommets et forment des cages Cu24 (OH) 48 ouvertes dans les directions {100}, contenant les groupes Ag6Cl14.
Structure de la boléite projetée dans le plan (a, b). Violet : Pb, noir : Ag, rouge : Cu, cyan : K, vert : Cl, bleu : O, gris : H. Le parallélépipède noir représente la maille conventionnelle. |
Topotype
Mine Amelie, Boleo, Santa Rosalia, Basse-Californie, Mexique
Gîtologie
Espèce rare qui se rencontre dans les zones sédimentaires d'oxydation du cuivre, ayant été immergées par l'eau de mer, associée à la pseudoboléite ainsi qu'à la cumengéite.
Synonymie
Il existe pour cette espèce deux synonymes[4] :
- argento-perrylite ;
- argentopercylite.
Gisements remarquables
- Angleterre
- Newporth Beach, Falmouth, Helford - Falmouth Area, Wendron & Falmouth District, Cornouailles[5]
- États-Unis
- Mammoth-Saint Anthony Mine St. Anthony deposit, Tiger, Mammoth District, Comté de Pinal, Arizona[6]
- France
- Mexique
- Mine Amelie, Boleo, Santa Rosalia, Basse-Californie
Galerie
Notes et références
- ICSD No. 56 964 ; (en) Mark A. Cooper et Frank C. Hawthorne, «Boleite : Resolution of the Formula, KPb26Ag9Cu24Cl62 (OH) 48», dans The Canadian Mineralogist, vol. 38, no 4, 2000, p. 801-808 [ lien DOI ]
- Mallard et E. Cumenge, «Sur une nouvelle espèce minérale, la Boléite», dans Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences de Paris, vol. 113, 1891, p. 519-524 [ texte intégral ]
- Minéraux et étymologie sur MINER Database, Jacques Lapaire. Consulté le 30 août 2010
- «Index alphabétique de nomenclature minéralogique»
- (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Halides, Hydroxides, Oxides, vol. III, Mineral Data Publishing, 1997 [lire en ligne], p. 72
- (en) John W. Anthony, Sidney A. Williams, Richard A. Bideaux, Raymond W. Grant et Wendell E. Wilson, Mineralogy of Arizona, 1995, 3e éd. , p. 141
- Liste alphabétique des minéraux de la mine de Cap Garonne sur Musée de la Mine de Cap Garonne. Consulté le 30 août 2010
Recherche sur Google Images : |
"Boléite - Mine Amelie, Boleo," L'image ci-contre est extraite du site fr.wikipedia.org Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur. Voir l'image en taille réelle (280 × 186 - 21 ko - jpg)Refaire la recherche sur Google Images |
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.