Covellite

La covellite est une espèce minérale composée de sulfure de cuivre de formule CuS avec des traces de Fe, Se, Ag et Pb. La covellite est le premier supraconducteur naturel découvert, avec une température critique de 1,63 K.


Catégories :

Cuivre (minéral) - Minéral - Sulfure (minéral)

Covellite
Catégorie II : sulfures et sulfosels
Covellite-USA.jpg

Covellite – Leonard Mine Montana (Etats-Unis) (7, 5×5cm)
Général
Catégorie Minéral
Formule brute CuS
Numéro CAS 19138-68-2
Identification
Masse formulaire 95, 61 g/mol
Couleur bleu indigo, violet, irisé, pourpré, noir, grisâtre
Classe cristalline et groupe d'espace Holoédrie hexagonale, P63/mmc
Système cristallin Hexagonal
Réseau de Bravais Primitif P
Macle non connu
Clivage Parfait sur {0001}
Habitus Cristaux hexagonaux tabulaires à aplatis ; massif
Fracture irrégulière
Échelle de Mohs de 1, 50 to 2, 00
Éclat métallique
Propriétés optiques
Indice de réfraction nω = 1, 450 nε = 2, 620
Biréfringence Uniaxial (+)
Dispersion 2vz ∼ δ = 1, 170
Trait gris, noir, bleu foncé, gris de plomb
Transparence opaque
Autres propriétés
Densité 4, 60 à 4, 76
Caractères différentifs
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune
Principales variétés

La covellite est une espèce minérale composée de sulfure de cuivre de formule CuS avec des traces de Fe, Se, Ag et Pb. La covellite est le premier supraconducteur naturel découvert, avec une température critique de 1, 63 K[1].

Inventeur et étymologie

Dédié à Niccola Covelli, minéralogiste italien (1790-1832) qui découvrit l'espèce. Mais la description en a été faite par François Sulpice Beudant en 1832[2].

Localité-type

Mont Somma (Vésuve) Naples Campanie Italie.

Cristallographie

La covellite cristallise à température ambiante dans le groupe d'espace hexagonal P63/mmc (Z = 6) [3].

Les atomes de cuivre sont distribués sur deux sites non-équivalents, mais aussi ceux de soufre. Cu1 possède une coordination triangulaire plane de soufre inhabituelle pour les composés de cuivre. Cu2 est en coordination tétraédrique. Les groupes Cu1S3 et Cu2S4 sont reliés par leurs sommets. S1 est en coordination trigonale bipyramidale de cuivre. S2 est en coordination tétragonale (3+1) de cuivre et de soufre et forme des liaisons S2 identiques à celles trouvées dans la pyrite FeS2. Les longueurs de liaison moyennes sont Cu1-S = 2, 190 Å, Cu2-S = 2, 312 Å, S1-Cu = 2, 247 Å, S2-Cu = 2, 305 Å et S2-S2 = 2, 071 Å. La structure de la covellite peut être décrite comme un empilement de couches le long de la direction c, contenant alternativement les groupes plans Cu1S3 et des doubles couches constituées par les tétraèdres Cu2S4.

En-dessous de 55 K, la covellite subit une transition de phase structurelle du second degré et devient orthorhombique, de groupe d'espace Cmcm (Z = 12) [4], avec les paramètres de maille a = 3, 760 Å, b = 6, 564 Å et c = 16, 235 Å (V = 400, 69 Å3, densité calculée = 4, 75 g/cm3).

Gîtologie

Gisements remarquables

Grube Clara près d'Oberwolfach (Forêt-Noire), Baden-Württemberg[5]
Carrière de la Flèche, Bertrix, Province de Luxembourg[6]
Robb-Montbray Mine, Rouyn-Noranda TE, Abitibi-Témiscamingue, Québec[7]
Galactic Open Pit, Summitville District, Comté de Rio Grande, Colorado[8]
Leonard Mine, Butte District, comté de Silver Bow, Montana[9], [10]
La Verrière, Monsols, Rhône[11]
Le Franciman Mine, Saint-Jean-de-Jeannes, Paulinet, Alban, Tarn[12]
Calabona et Alghero en Sardaigne

Synonymes

Liste des synonymes[13] :

Galerie

Notes et références

  1. (en) Francesco di Benedetto, Miria Borgheresi, Guillaume Chastanet, Curzio Cipriani, Dante Gatteschi, Giovanni Pratesi, Maurizio Romanelli et Roberta Sessoli, «First evidence of natural superconductivity», dans European Journal of Mineralogy , vol.  18, no 3, 2006, p.  283-287 lien DOI ] 
  2. N. Covelli, (1827) «Sur le Bisulfure de Cuivre qui se forme aujourd'hui dans le Vesuve» (1826), dans Ann. Chim. , vol. XXXV, p. 105-111, Paris
  3. ICSD No. 41 911 ; (en) Howard T. Evans, Jr. et Judith A. Konnert, «Crystal structure refinement of covellite», dans American Mineralogist, vol.  61, no 9-10, 1976, p.  996-1000 texte intégral ] 
  4. ICSD No. 63 328 ; (en) Helmer Fjellvåg, Fredrik Grønvold, Svein Stølen, Arne F. Andresen, Reinhold Müller-Käfer et Arndt Simon, «Low-temperature structural distortion in CuS», dans Zeitschrift für Kristallographie, vol.  184, no 1-2, 1988, p.  111-121 lien DOI ] 
  5. (de) K. Walenta, Die Mineralien des Schwarzwaldes und ihre Fundstellen, Chr. Weise, Munich, 1992 (ISBN 978-3-921656-24-2) , p.  336 
  6. J. Dehove, «Les minéraux de la Carrière de la Flèche, Bertrix, province du Luxembourg, Belgique», dans Magazine du 4M, vol. 27, no 261, 2006, p. 7-11
  7. (en) Abdulkader M. Afifi, William C. Kelly et Eric J. Essene, «Phase relations among tellurides, sulfides, and oxides; Pt. II, Applications to telluride-bearing ore deposits», dans Economic Geology , vol.  83, no 2, 1988, p.  395-404 lien DOI ] 
  8. (en) dans Rocks & Minerals, vol. 64, no 6, 1989, p. 500
  9. (en) dans Rocks & Minerals, vol. 61, 1986, p. 12
  10. (en) dans Rocks & Minerals, vol. 62, no 5, 1987, p. 323
  11. G. Favreau, J. -R. Legris et M. Dardillac, «La Verrière (Rhône)  : Histoire et Minéralogie», dans Le Cahier des Micromonteurs, vol.  53, no 3, 1996, p.  3-28 
  12. R. Pierrot, P. Picot, J. -P. Fortune et F. Tollon, Inventaire minéralogique de la France n°6 - Tarn, Editions du BRGM, 1976
  13. «Index alphabétique de nomenclature minéralogique» BRGM
  14. dans American journal of science, vol. 73, 1857, p. 417

Annexes

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"Covellite – Leonard Mine"

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