Molybdénite
La molybdénite est une espèce minérale constituée de sulfure de molybdène de formule MoS 2 avec des traces de rhodium, rhénium, argent, or et sélénium.
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Composé du molybdène - Sulfure (minéral) - Minéral - Molybdène (minéral) - Polymorphisme
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CatégorieII : sulfures et sulfosels |
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(5, 5 × 3 cm) |
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Catégorie | Minéral |
Formule brute | MoS2 |
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Masse moléculaire | 160, 07 g/mol |
Couleur | Gris argenté, noir |
Classe cristalline ou groupe d'espace | Dipyramidale P63/mmc |
Système cristallin | Hexagonal |
Réseau de Bravais | Primitif P |
Clivage | Parfait à {001} |
Habitus | Plaquettes hexagonales minces ; agrégats sphériques ; masses encroûtées;cristaux hexagonaux jusqu'à 5 cm. |
Fracture | Flexible |
Échelle de Mohs | 1 - 1, 5 |
Éclat | Métallique |
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Trait | Bleu-gris |
Transparence | Opaque |
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Densité | 4, 73 |
Fusibilité | Infusible |
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Magnétisme | Aucun |
Radioactivité | Aucune |
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Fémolite | Rhénium Molybdénite |
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Molybdénite | |
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Général | |
Nom IUPAC | Disulfure de molybdène |
No CAS | |
No EINECS | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | MoS2 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 160, 09 ± 0, 03 g·mol-1 Mo 59, 94 %, S 40, 06 %, |
Propriétés physiques | |
Solubilité | Quasiment insoluble dans l'eau à 20 °C |
Masse volumique | 5, 060 g·m-3 |
Précautions | |
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Phrases S : 22, 24/25, | |
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Produit non contrôlé | |
Écotoxicologie | |
DL50 | >2 000 mg·kg-1 rat oral, >2 000 mg·kg-1 rat peau |
CL50 | > 2820mg/m³/4 heures, rat, inhalation |
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La molybdénite est une espèce minérale constituée de sulfure de molybdène de formule MoS2 avec des traces de rhodium, rhénium, argent, or et sélénium. Elle est dimorphe de la jordisite pour les deux polytypes.
Inventeurs et étymologie
- Molybénite-2H (Polytype commun) : décrit par Scheele, en 1778. Le nom dérive du grec "Molubdos" qui désignait le plomb. Ce terme générique était commun à de nombreux minéraux d'éclat métallique pouvant contenir du plomb du graphite ou de l'antimoine.
- Molybénite-3R (Polytype rare) : décrite par Trail, en 1963 à partir d'échantillons de Mine Con, Yellowknife, Territoires du nord-ouest Canada. Les échantillons type sont pour ce polytype concervés au Canadian Geological Survey, Ottawa, Canada, N°12112.
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 3.16, c = 12.3, Z = 2; V = 106.37 Densité (Calc) = 5.00
Gîtologie
Sa genèse est pneumatolytique, mais elle peut aussi se présenter comme minéral accessoire des roches magmatiques. La molybdénite se concentre dans les veines de quartz, associée avec des sulfures de fer et de nickel : scheelite, fluorine et topaze. Elle peut ce rencontrer dans certaines météorites.
Variété et mélange
Variétés
- Fémolite : variété de molbybdénite riche en fer de formule (Mo, Fe) S2[3].
- Rhénium-molybdénite (Syn :Rhenian Molybdenite) [4] : variété de molybénite riche en rhénium de formule (Mo, Re) S2 décrite par Galbraith en 1947 sur des échantillons de Childs-Adwinkle Mine Bunker Hill District (Copper Creek District), Comté de Pinal, Arizona Etats-Unis et trouvée depuis au Maroc à Bou Azzer [5]
Mélange
- muchuanite : Mélange de molybdénite and jordisite [6].
Gisements remarquables
- Allemagne
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- Revier Breitenbrunn, Erzgebirge, Saxe [7]
- Belgique
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- Herzogenhügel (Hertogenwald; La Helle), Ternell, Eupen, Province de Liège[8]
- Canada
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- Moly Hill mine, Rivière-Héva, Preissac, Vallée-de-l'Or, La Motte, Comté d'Abitibi, Québec[9]
- France
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- Anglade, Salau, Seix, Ariège[10]
- Mine des Montmins (Filon Ste Barbe), Échassières, Ébreuil, Allie[11]
- Montbelleux, Fougères, Ille-et-Vilaine[12]
- Carrière de Madec, La Clarté, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d'Armor [13]
Cristallographie
La molybdénite existe en deux polytypes :
-
- MoS2-2H, hexagonal, groupe d'espace P63/mmc
- MoS2-3R, trigonal à réseaux rhomboédrique, groupe d'espace R 3m.
Environ 80% des molybdénites naturelles sont 2H. Le molybdène a une coordination trigonal prismatique
La liaison intra-couche est principalement covalente alors que l'inter-couche est normalement reconnue comme de type Van der Waals, ce qui explique le clivage facile et la faible dureté : 1-1½. La couleur est gris-graphite.
Plusieurs métaux peuvent remplacer le molybdène en faible proportion : niobium, bismuth, fer, cuivre, argent, plomb, magnésium.
Comparé aux autres sulfures, la molybdénite est un conducteur assez médiocre, avec une résistivité supérieure à 10-3 Ohm·m ; la résistivité est particulièrement anisotrope à cause de la structure en couches.
Les cristaux de molybdénite sont lamellaires {00.1}, flexibles et clivables dans ces plans ; ils ressemblent à des couches de papier d'aluminium. La molybdénite est le minéral de molybdène principal, utilisé comme lubrifiant solide (comme le graphite). La tungstenite, WS2, est isostructurelle avec la molybdénite et quelquefois les deux sulfures se trouvent associés.
Cristallochimie
La molybdénite est le chef de file d'un groupe comprenant :
- Drysdallite Mo (Se, S) 2
- Jordisite MoS2
- Molybdénite (-2H, -3R) MoS2
- Tungsténite (-2H, -3R) WS2
Utilisation
Minerai de molybdène, utilisé comme élément d'alliage pour les aciers, la molybdénite est aussi utilisée comme additif dans les lubrifiants.
Références
- Masse molaire calculée selon Atomic weights of the elements 2007 sur www. chem. qmul. ac. uk
- «Sulfure de molybdène» dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
- Bulletin signalétique - Centre national de la recherche scientifique. Volume 36 France. Bureau de recherches géologiques et minières 1975
- Galbraith, F. W. (1947), Minerals of Arizona, AZ Bur. of Mines Bull. 153 : 24-25.
- S. Weiß : Lapis 31 (7/8), 72-73 (2006)
- Materials Handbook : A Concise Desktop Reference Par François Cardarelli 2008
- Mädler, F. (1992) : Lapis 17 (10) :13-24+82
- Fransolet, A. M., Kramm, U., Schreyer, W. (1977) : Metamorphose und Magmatismus im Venn-Stavelot-Massiv, Ardennen, Fortschr. Miner., Vol. 55, Beiheft 2, 75-103
- R. Mielke 2009
- C. Derré, M. Fonteilles, L. Y. Nansot : "Le Gisement de Scheelite de Salau, Ariège - Pyrénées", Publications du 26è Congrès Géologique International, Paris, 7-17 July, 1980
- J. M. Boisson et al. : "Filon Sainte Barbe, Commune d'Echassières, Allier, France", Le Cahier des Micromonteurs, 2000, 4, 3-46
- Pillard F., Chauris L., Laforêt C. (1985), Inventaire minéralogique de la France, Ed. BRGM, n°13, pp : 60-66
- Pierrot R., Chauris L., Laforêt C. (1975), Inventaire minéralogique de la France, Ed. BRGM, n°5, Côtes du Nord, pp : 174-179
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