Stannite

La stannite est une espèce minérale composée de sulfure de cuivre, fer et étain de formule Cu 2 FeSnS 4, pouvant contenir des traces de Ag, Zn, Cd et In.

Catégories :

Minerai - Sulfure (minéral) - Minéral - Cuivre (minéral) - Étain (minéral) - Fer (minéral)

Stannite Catégorie II : sulfures et sulfosels
Stannite - Mina Fabulosa, Bolivie- xx2mm
Général
Catégorie	Minéral
Formule brute	Cu₂FeSnS₄
Identification
Masse formulaire	429, 91 g/mol
Couleur	gris acier; noir grisâtre;gris verdâtre; jaune brunâtre; noir
Classe cristalline et groupe d'espace	Tetragonal - I42m
Système cristallin	quadratique
Réseau de Bravais	Centré I
Macle	possible
Clivage	pauvre sur [110], [001]
Habitus	Massif, cristaux pseudotétraédriques, pseudododécaédriques
Fracture	irrégulière ; conchoïdale
Échelle de Mohs	4, 00
Éclat	Métallique mat
Propriétés optiques
Trait	Noir
Transparence	opaque
Autres propriétés
Densité	de 4, 30 à 4, 50
Caractères différentifs
Magnétisme	aucun
Radioactivité	aucune
Principales variétés

La stannite est une espèce minérale composée de sulfure de cuivre, fer et étain de formule Cu₂FeSnS₄, pouvant contenir des traces de Ag, Zn, Cd et In.

Inventeur et étymologie

Décrit par François Sulpice Beudant en 1832. Du latin stannos qui sert à désigner l'étain. Découvert par le chimiste allemand Martin Heinrich Klaproth, qui a fait l'analyse chimique des premiers échantillons, mais n'a pas décrit l'espèce^[1].

Topotype

Mine Wheal Rockde, St Agnes, Cornouailles, Angleterre.

Cristallographie

Structure de la stannite, projetée dans le plan (a+b, c). Rouge : cuivre, orange : fer, gris : étain, jaune : soufre.

La stannite cristallise dans le groupe d'espace quadratique I42m (Z = 2) ^[2].

Paramètres de la maille conventionnelle : $a$ = 5, 449 Å, $c$ = 10, 757 Å ; V = 319, 39 Å³
Densité calculée = 4, 49 g/cm³

Tous les cations sont en coordination tétraédrique d'anions S^2– et sont reliés entre eux par leurs sommets. Les anions S^2– sont en coordination tétraédrique déformée et ont pour voisins deux cations Cu⁺, un cation Fe²⁺ et un cation Sn⁴⁺. Les longueurs de liaison sont Cu-S = 2, 321 Å, Fe-S = 2, 348 Å et Sn-S = 2, 411 Å.

La structure de la stannite consiste en un empilement de couches A et B, A contenant les tétraèdres CuO₄ et B contenant les tétraèdres FeO₄ et SnO₄. Si on ne considère que les sites des cations en faisant abstraction des différences chimiques, ceux-ci forment un réseau presque cubique à faces centrées ( $c$ ≈ 2 $a$ ), les anions S^2– occupant la moitié des sites tétraédriques. Ainsi, la structure de la stannite est apparentée à celle de la sphalérite.

Gîtologie

Dans les dépôts hydrothermaux et veines d'étain.

Synonymie

Il existe de nombreux synonymes pour cette espèce minérale^[3] :

bolivianite (Pauly) ;
étain pyriteux ;
kassiterolamprite ;
stannine ;
volfsonite.

Gisements remarquables

Angleterre

West Wheal Kitty West Wheal Kitty group, St Agnes, St Agnes District, Cornouailles^[4]

Bolivie

Cerro Rico, Potosí
Mina Fabulosa, Province de Larecaja, Département de La Paz

État-Unis

Peerless Mine (Monitor; Monarch; Protector), Keystone, comté de Pennington, Dakota du Sud^[5]

France

Montredon-Labessonnie, Tarn^[6]
Mine des Montmins (Veine Ste Barbe), Echassières, Allier^[7]
Mine de Montbelleux, Fougères, Ille-et-Vilaine^[8]

Notes et références

(de) M. H. Klaproth, «Untersuchung des Zinnkieses», Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Zweiter Band, Rottmann Berlin, 1797, p. 257-264
ICSD No. 200 420 ; (en) S. R. Hall, J. T. Szymanski et J. M. Stewart, «Kesterite, Cu₂ (Zn, Fe) SnS₄, and stannite, Cu₂ (Fe, Zn) SnS₄, structurally similar but différent minerals», dans The Canadian Mineralogist, vol. 16, n^o 2, 1978, p. 131-137
«Index alphabétique de nomenclature minéralogique» BRGM
(en) Embrey et Symes, 1987, 51 - Minerals of Cornwall and Devon ; Dana 6 : 83
R&M vol. 75, n^o 3, p. 156-169
(en) A. B. T. Werner, W. D. Sinclair et E. B. Amey, US Geological Survey Circular, 1998, 930-O.
G. Aubert, «Les coupoles granitiques de Montebras et d'Echassières (Massif Central Français) et la genèse de leur minéralisations» (BRGM, 1969)
F. Pillard, L. Chauris et C. Laforêt, «Inventaire minéralogique de la France», Ed. BRGM, n^o 13, 1985, p. 60-66

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