Cassitérite
La cassitérite est une espèce minérale composée de dioxyde d'étain de formule SnO 2, pouvant contenir des traces d'autres éléments métalliques : Fe; Ta; Nb; Zn; W; Mn; Sc; Ge; In; Sc; Ga.
Définitions :
- Minéral oxyde d'étain de formule Sn O 2, qui est le principal minérai pour ce métal (source : fr.wiktionary)
Catégorie III : oxydes et hydroxydes |
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Catégorie | Minéral | ||
Formule brute | SnO2 | ||
Numéro CAS | |||
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Masse formulaire | 150, 71 g/mol | ||
Couleur | brun | ||
Classe cristalline et groupe d'espace | ditétragonale-dipyramidale P42/mnm |
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Système cristallin | tétragonal | ||
Réseau de Bravais | primitif | ||
Macle | {011}, macle en «genou» | ||
Clivage | {100} imparfait, {110} indistinct. | ||
Habitus | cristaux prismatiques ou en masses, macles fréquentes |
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Fracture | subconchoïdale | ||
Échelle de Mohs | 6 - 7 | ||
Éclat | adamantin | ||
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Indice de réfraction | ω=2, 000-2, 006 ε=2, 097-2, 100 | ||
Biréfringence | Δ=0, 097 ; biaxe positif | ||
Dispersion | 2vz ∼ ° | ||
Fluorescence ultraviolet | aucune | ||
Trait | blanc à brunâtre | ||
Transparence | Transparent à opaque | ||
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Densité | 6, 3 - 7, 2 | ||
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Comportement chimique | réagit à l'HCl | ||
Magnétisme | aucun | ||
Radioactivité | aucune | ||
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Ainalite | Dneiproskite |
La cassitérite est une espèce minérale composée de dioxyde d'étain de formule SnO2, pouvant contenir des traces d'autres éléments métalliques : Fe; Ta; Nb; Zn; W; Mn; Sc; Ge; In; Sc; Ga. Elle est isostructurale avec le rutile.
Inventeur et étymologie
Cité par Bergmann en 1780, la première analyse chimique est faite par Martin Heinrich Klaproth en 1797. Décrit par François Sulpice Beudant en 1832, le nom dérive du grec Κασσίτερος (kassiteros = étain), qui en est le métal constituant[1].
Topotype
Non répertorié.
Gîtologie
On trouve la cassitérie dans les roches magmatiques acides (granites et pegmatites) et en particulier dans les filons qui leur sont liés. Elle peut être aussi exploitée dans des gîtes alluvionnaires.
Minéraux associés
Apatite, fluorite molybdénite, quartz, tourmaline, wolframite, …
Cristallographie
La cassitérite cristallise dans le groupe d'espace quadratique P42/mnm (Z = 2) [2].
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4, 737 Å, c = 3, 185 Å ; V = 71, 47 Å3
- Densité calculée = 7 g/cm3
Les cations Sn4+ sont entourés par 6 anions O2– en coordination octaédrique. Les anions O2– sont en coordination triangulaire de Sn4+. La longueur de liaison Sn-O moyenne est de 2, 054 Å.
Les octaèdres SnO6 sont reliés entre eux par leurs arêtes et forment des chaînes le long de la direction [001] ; ces chaînes sont reliés entre elles par les sommets des octaèdres dans les directions [110] et [110].
Cristallochimie
La cassitérite est membre du groupe du rutile.
Groupe du rutile
Le groupe du rutile rassemble des espèces dont la formule générique est M4+O2. Toutes dans le dispositif tétragonal, de la classe ditétragonale dipyramidale et de groupe d'espace P42/mnm (notation Hermann-Mauguin). Toutes présentent un habitus identique allongé sur {001} et strié, avec des macles sur {101} et {301}.
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Synonymie
Il existe pour cette espèce de nombreux synonymes[3] :
- Étain oxydé René Just Haüy ;
- Mine d'étain colorée Jean-Baptiste Romé de L'Isle ;
- Stannum calciforme Bergmann 1780 ;
- Zinnspat.
Galerie
Variétés
- Ainalite (Nordenskiöld 1855) : cassitérite contenant plus de 10 % de FeTa2O6. Connue sur une seule occurrence : Pennikoja, Somero, Etelä-Suomen Lääni, Finlande[4].
- Dneiproskite (Wood Tin des anglo-saxons et étain boisé des francophones) : cassitérite botryoïdale pouvant exister en nodules indépendants dont la coupe évoque celle du bois. Cette variété est particulièrement répandue dans le monde en Bolivie, Brésil, Chine, Mexique, Pérou, Russie (elle tire son nom de la région de Dneipropetrovsk), aux USA.
Gisements remarquables
- France
- Portugal
- Mines de Panasqueira, Panasqueira, Covilhã, District de Castelo Branco[7]
- Tchéquie
Utilité
C'est le principal minéral des gîtes d'étain. Dans l'Antiquité, vers -4000 ans, les forgerons savaient qu'en chauffant la malachite, ils obtenaient, par réduction, du cuivre de couleur rouge, chalcolithique, tandis qu'un mélange chauffé de malachite et de cassitérite conduisait au bronze, brun (Cf. Âge du bronze).
Notes et références
- (de) M. H. Klaproth, «Untersuchung der Zinnsteine», dans Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Zweiter Band, Rottmann Berlin, 1797, p. 245-256 [ Texte intégral ]
- ICSD No. 16 635 ; (de) W. H. Baur, «Über die Verfeinerung der Kristallstrukturbestimmung einiger Vertreter des Rutiltyps : TiO2, SnO2, GeO2 und MgF2», dans Acta Crystallographica, vol. 9, no 6, 1956, p. 515-520 [ lien DOI ]
- «Index alphabétique de nomenclature minéralogique» BRGM
- (sv) «Beskrifnung œfver d'i Finland funna Min. », dans Helsinfors, vol. 162, p. 1855
- D. Descouens et P. Gatel, «Un gisement de talc : Trimous», dans Monde & Minéraux, no 78, 1987, p. 4-9
- R. De Ascencao Guedes et al., «Les espèces minérales du district de La Villeder», dans Le Règne Minéral (Hors Série 7), 2001, p. 42-58
- Bull. Minéral., vol. 111, 1988, p. 251-256
- J. Tvrdy et P. Beran, «Le district minier d'Horni Slavkov (Schlaggenwald) République Tchèque», dans Le Règne Minéral, vol. 52, 2003, p. 7-23.
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