Talc
Le talc est une espèce minérale composée de silicate de magnésium doublement hydroxylé de formule Mg 3 Si 4 O 10 2, pouvant contenir des traces de nickel, de fer, d'aluminium, de calcium ou de sodium.
Catégorie IX : silicates |
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Formule brute | Mg3Si4O10 (OH) 2 | ||
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Masse formulaire | 379.27 g/mol | ||
Couleur | Incolore à vert pâle | ||
Classe cristalline et groupe d'espace | Prismatique - C 2/c | ||
Système cristallin | Monoclinique | ||
Réseau de Bravais | C;P | ||
Macle | possible | ||
Clivage | Parfait sur [001] | ||
Habitus | Massif, cristaux flexibles transparents | ||
Fracture | sub-conchoïdale | ||
Échelle de Mohs | 1, 00 | ||
Éclat | Nacré, gras. | ||
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Fluorescence ultraviolet | oui | ||
Trait | Blanc | ||
Transparence | Transparent | ||
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Densité | de 2, 58 à 2, 83 | ||
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Magnétisme | aucun | ||
Radioactivité | aucune | ||
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Talc | |
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Un bloc de talc. | |
Général | |
Synonymes | C. I. 77718 |
No CAS | |
No EINECS | |
No E | E553b |
SMILES |
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InChI |
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Apparence | poudre blanche. [1] |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | Mg3H2 (SiO3) 4 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 900 à 1 000 °C[1] |
Solubilité | dans l'eau : nulle[1] |
Masse volumique | 2, 7 g·cm-3[1] |
Précautions | |
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Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[2] | |
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Le talc est une espèce minérale composée de silicate de magnésium doublement hydroxylé de formule Mg3Si4O10 (OH) 2, pouvant contenir des traces de nickel, de fer, d'aluminium, de calcium ou de sodium.
Inventeur et étymologie
Du persan : /Talq/ ???. Georgius Agricola décrit ce minéral en 1546, mais il est connu depuis l'antiquité[4]. Emprunté à l'arabe talq[5], le mot aurait été introduit par Bernard Palissy en 1560[6].
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 5, 27 Å, b = 9, 12 Å, c = 18, 85 Å, Z = 4; beta = 100, 016 ° V = 892.17
- Densité calculée = 2.82
Chimie et propriété physique
C'est le pôle magnésien de ce minéral composé de silicate de magnésium doublement hydroxylé qu'on nomme talc. Son pôle ferreux est nommé minésotaite. Ainsi, la proportion en magnésium fait partie des paramètres définissant la pureté du talc.
Le talc se présente en feuillets ; les cristaux isolés (monoclinique) sont rares. Il a un clivage de base parfait, le folia non-élastique cependant un peu flexible.
Le talc est sécable et particulièrement mou, avec une dureté suivant l'échelle de Mohs de 1. Son toucher gras est caractéristique. Densité de 2, 5-2, 8. Il possède un éclat gras à nacré, est translucide à opaque et ses couleurs vont de blanc à gris ou vert pomme.
Gîtologie
Le talc résulte de l'altération de silicates de magnésium comme les pyroxènes, les amphiboles, l'olivine et d'autres minéraux identiques. Il se trouve couramment dans des roches métamorphiques, fréquemment d'un type alcalin dû à l'altération des silicates sus-indiqués.
Toxicité
Le talc peut revêtir une structure asbestiforme (variété beaconite) il est alors classé comme une substance cancérigène classée Groupe 1 par le Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC), le talc non asbestiforme (la majorité) est classé Groupe 3 (inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme), le talc pour le corps (usage périnéal) est classé 2B (peut-être cancérigène pour l'homme) [7].
Production
Gisements remarquables
En France, la carrière de talc de Trimouns près Luzenac dans l'Ariège, passe pour une des plus importantes au monde. Elle a donné des groupes de cristaux remarquables associés à des cristallisations de terres rares[8]. Il y en a aussi au Canada : deux mines en Ontario et une au Québec. Le Canada produit à peu près 80 000 tonnes par an[réf. nécessaire].
Synonymie
Il existe plusieurs synonymes[9] :
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Variété
La beaconite est une variété asbestiforme provenant de Champion Mine (Beacon Mine), Champion, Marquette iron range, Marquette Co., Michigan, USA[11].
Utilisations

- l'industrie pharmaceutique : il est utilisé comme excipient dans les médicaments, le plus fréquemment comme lubrifiant ;
- en cosmétique comme poudre à talquer ;
- dans l'agro-alimentaire comme anti-agglomérant, essentiellement dans les colorants au maximum de 5 % (numéro E553b[12])
- comme charge dans la fabrication du papier ;
- pour le caoutchouc ;
- pour les peintures, la céramique, etc. ;
- la stéatite (talc rugueux gris-vert) ou «pierre à savon», est ou a été utilisée comme matériau de fours, d'éviers, de centraux électriques, d'habillage de résistances électriques (chauffe-eau), dans la construction d'un poêle de masse, etc. ;
- il est le constituant principal de la craie de tailleur ;
- en chirurgie le talc est utilisé pour rétablir le contact entre la plèvre thoracique et la plèvre pulmonaire, surtout suite à un pneumothorax ; le talcage pleural provoque une légère réaction inflammatoire qui rétablit l'adhésion normalement assurée par une pression un peu négative ;
- modélisation de phénomènes physiques, tels que les avalanches.
Notes et références
- TALC (EXEMPT DE SILICE ET DE FIBRES) , fiche de sécurité du Programme International sur la Sécurité des Substances Chimiques, consultée le 9 mai 2009
- IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, «Évaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 3 : Inclassables quant à leur cancérogénicité pour l'Homme» sur http ://monographs. iarc. fr, CIRC, 16 janvier 2009. Consulté le 22 août 2009
- «Talc (non amiantiforme) » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
- Agricola (1546) De Natura Fossilium
- Laurent Herz, Dictionnaire étymologique de mots français d'origine chamito-sémitique : classés par racine, avec index alphabétique, L'Harmattan, 1998, p. 148
- Theodore Besterman (dir. ), The Complete Works of Voltaire, University of Toronto Press, 1987, p. 266
- CIRC/IARC - OMS, «Monographies du CIRC sur l'évaluation des risques de cancérogénicité pour l'homme. » sur http ://monographs. iarc. fr, 2009. Consulté le 5 oct. 2010
- Le gisement de talc de Trimouns D. Descouens ; P. Gatel Monde & Mineraux N°78 Avril1987
- «Index alphabétique de nomenclature minéralogique» BRGM
- Rapport annuel sur les progrès des sciences physiques et chimiques, Volume 6 Par J. Berzelius P. 196 1846
- Rocks & Minerals 27 :34
- Parlement européen et Conseil de l'Union européenne, «La Directive 95/2/CE concernant les additifs alimentaires autres que les colorants et les édulcorants», dans Journal officiel de l'Union européenne, no L 61, 20/02/1995, p. 1-56 [ texte intégral (page consultée le 19/05/2008) ]. [pdf]
Voir aussi
Bibliographie
- Spyros Aranitis, «Les gisements de talc pyrénéens : description - essai d'interprétation de leur genèse (contribution à leur étude comparative)», Bulletin du Bureau de Recherches Géologiques et Minières, 1967, 116 p.
- Maurice Calmain, Laura Jones, René Pons (et al. ), L'épopée du talc de Luzenac, Société anonyme des talcs de Luzenac, 2005, 173 p. (ISBN 2-9525781-0-9)
- Gilles Castroviejo, L'épopée du talc : poème historique sur le talc de Luzenac Ariège, C. Lacour, 1996
- Jean-Pol Fortuné, Le gisement de talc de Trimouns près Luzenac (Ariège) , Éditions du B. R. G. M., 1980
- Paul Léophonte, Les pneumoconioses par le talc, Université Paul Sabatier, 1974, 128 p.
- Philippe de Parseval, Étude minéralogique et géochimique du gisement de talc et chlorite de Trimouns (Pyrénées, France) , Université de Toulouse 3, 1992 (thèse de minéralogie-géochimie)
- René Royer, Études concernant l'emploi du talc dans les pâtes de céramique du bâtiment, faïence, porcelaine et silico-alumineux, S. A. des talcs de Luzenac, Impr. Louis-Jean, 1968
Lien externe
- (fr) Fiche talc sur le site du BRGM
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